Nicola Ciccone, un Esprit libre

 

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MONTRÉAL – C’est au Monument-National que Nicola Ciccone a choisi d’inviter les médias et son public pour le lancement de son dixième album en carrière, Esprit libre.

Présenté au Café du Monument-National, ce dernier affichait complet, les journalistes et les fans étaient au rendez-vous pour ce retour attendu de Nicola Ciccone. Esprit libre est en effet son premier album entièrement en français depuis plus de trois ans. Pour cette occasion, Nicola Ciccone était accompagné à la guitare par Dany Ranallo et aux claviers par Peter Ranallo.
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D’entrée de jeu, Nicola a choisi d’interpréter La solitude à deux. Il a enchaîné avec une présentation de l’album : « On a invité beaucoup de public pour le lancement, et je suis très content d’être avec vous, c’est sûr que partager les chansons avec vous pour la première fois c’est très spécial pour moi. On va vous faire des chansons qui sont joyeuses, d’autres qui le sont un peu moins, mais j’espère qu’elles vont toujours vous plaire pis qu’y sont vraies ».

Comme deuxième extrait, il a présenté le titre qu’il a écrit à la mémoire de son père décédé il y a peu : « La prochaine chanson, je la redoutais beaucoup. Je ne voulais pas nécessairement la faire ce soir parce qu’elle parle d’un sujet qui est très personnel, mais en même temps c’est une belle chanson, c’est une chanson lumineuse et en même temps c’est un lancement fait que c’est le coup d’envoi et j’ai choisi de la faire, ça se pourrait, je vous avertis là, que je craque, mais faites semblant que vous ne le voyez pas. Ça s’appelle Oh toi mon père ».
Nicola Ciccone a commencé à jouer de l’harmonica et c’est avec humour qu’il raconte : « cet instrument que j’ai découvert dernièrement, je l’aime beaucoup parce que je trouve que c’est une façon noble de pleurer, c’est musical un harmonica, mais c’est comme si on pleurait un peu, mais d’une belle manière ».
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La prestation s’est poursuivie par une très belle composition qui montre les menaces qui pèsent sur la langue française tout particulièrement depuis que les radios ont réclamé que le quota de contenus francophones soit diminué de 50 % : « La prochaine chanson que je vais vous faire dont on parle beaucoup ces temps-ci, surtout sur les réseaux sociaux même je faisais l’entrevue avec TVA et c’est l’une des chansons qu’ils ont fait jouer à ma grande surprise parce que la chanson elle s’appelle Cette chanson-là, elle jouera pas à la radio. En partant, je me demandais si les gens allaient vraiment en parler, mais c’est important de préciser que c’est pas une chanson juste sur les radios, faut pas nécessairement qu’ils pensent qu’on chante juste pour eux autres. C’est une chanson sur la langue parce que je n’ai pas peur des mots et je le dis. Je pense que la langue est en danger en 2016, la langue française y’a toutes sortes d’exemples pour le voir, mais c’est clair que l’exemple qui est le plus d’actualité c’est ce qui se passe présentement avec justement les radios qui ont déposé un projet de loi en novembre dernier voulant réduire les chansons que vous entendez à la radio et elles veulent pas les réduire de 5 % là, elles veulent les réduire de 50 % et si ça ça passe, c’est un recul important pour le français en Amérique. Mais moi, je ne voulais pas faire la morale, je voulais essayer de lutter par la plus belle façon que j’ai de lutter, c’est avec mes chansons et j’en ai fait une chanson, c’est Cette chanson-là, elle jouera pas à la radio ».
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Pour terminer, Nicola Ciccone a fait J’veux pas mourir avant d’être mort, son premier extrait qui est sorti en janvier dernier : « Je pense que c’est la chanson phare du disque, j’ai décidé de la mettre à la fin du disque. C’est une chanson qui a un long titre, qui s’appelle J’veux pas mourir avant d’être mort. Cette chanson-là, c’est un hymne à la vie. Je pense qu’on devrait nous avertir dès qu’on vient au monde qu’on commence à mourir, peut-être qu’on niaiserait moins, on profiterait un peu plus de la vie, puis on pourchasserait un peu plus nos rêves. En tout cas, on passerait moins de temps à s’endormir dans le quotidien et surtout dans la routine. Moi j’espère vivre jusqu’à 100 ans, comme ça je vais pouvoir faire presque tout ce que je veux faire, mais je sais très bien que c’est pas ça qui va arriver. Même si je vis jusqu’à 100 ans, il y a plein de choses que je ne ferai pas, mais en tout cas, je me grouille pis je travaille fort pour les faire, c’est comme ça que je chante, c’est comme ça que je cours, c’est comme ça que j’écris pis c’est comme ça que je vis ».

L’album Esprit libre, coréalisé avec son complice de toujours Peter Ranallo, compte dix chansons originales en français. Il est disponible depuis le 25 mars en magasins et sur les plateformes numériques habituelles.

Esprit libre est un disque à l’image de Nicola Ciccone, un artiste qui aime vivre hors des conventions, il lance avec cet opus un cri du cœur qui témoigne essentiellement d’une vie pleine et libre. Durant les trois ans qui viennent de s'écouler, Nicola a expérimenté plusieurs belles choses, il a couru deux marathons, publié deux livres et donné de nombreux spectacles en plus d’avoir eu la chance de voyager au bout du monde. Il a également traversé des épreuves, dont un deuil important, mais étant auteur-compositeur-interprète, il peut transformer ses revers en chansons, il a beaucoup écrit au cours des trois dernières années partageant ses joies et ses peines, mais avec authenticité et urgence.

Nicola Ciccone débutera la nouvelle tournée du nouveau spectacle Esprit libre à l’automne 2016 et sa rentrée montréalaise aura lieu au Gésu le 15 décembre prochain. Pour connaître toutes les dates et toutes les nouvelles au sujet de Nicola Ciccone, vous pouvez consulter sa page Facebook ou son site internet.

Nicola Ciccone – Karaoke sur roues – Écoute d’Esprit libre


© Ghyslaine Payant et ghyslainepayantphotographe.com, 2014-2022.

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